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Article du journal du Médoc du 6 mai 2016

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Article Sud Ouest 2016

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Article Ligue d’Aquitaine 2015

Coupe de France, parmi les 3 équipes d’Aquitaine qualifiées en finale, zoom ce mois-ci
sur le Club du Haillan et son équipe des Cadettes.

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Laurent TORRECILLAS – Entraineur du Club

Se qualifier pour la phase Finale de la Coupe de France, était-ce un objectif du Club ?

Non, pour cette saison ce n’était pas un objectif majeur. J’ai pour habitude de dire que l’année dernière notre qualification était inattendue, cette année elle est inespérée. Cette année, nous avions moins de profondeur de banc et moins d’expérience. Mais, depuis l’an passé on a essayé de faire en sorte de bâtir un vrai collectif, avec un bel esprit de groupe.
On travaille sur une politique de joueuses polyvalentes. On joue sans libéro. On doit être une des rares équipes à jouer sans libéro, même si nous avons des filles qui ont des qualités pour ça. Mais elles sont encore jeunes pour pouvoir les spécialiser.
On a essayé de faire en sorte que les joueuses se mettent au service d’un collectif. Alors que, souvent, en Coupe de France, c’est un collectif qui se met au service de 1 ou 2 joueuses. Mais quand ces joueuses ne jouent plus, il n’y a plus d’équipe.

Comment abordez-vous cette nouvelle phase finale ?

L’expérience des années passées, change-t-elle votre approche de la compétition ? L’an dernier, c’était la découverte totale, tant en terme de niveau que de formule de compétition. Pour cette année, l’expérience de la saison dernière va nous aider c’est évident.
On sait que le premier jour est décisif si l’on veut avoir une chance de jouer les premières places. Mais nous prendrons les matchs les uns après les autres, nous avons d’entrée un groupe difficile avec Mulhouse et Cannes. Nous n’avons pas d’objectif de classement particulier, nous donnerons le meilleur pour aller chercher la meilleure place possible. Pour nous, ce n’est que du bonus et de l’expérience supplémentaire que les filles vont prendre. On y va sans aucun complexe. A ce niveau là, on a plus de pression à se mettre, nous savons que tout le monde peut battre tout le monde, on apprend et on prend du plaisir.

Que pensez-vous qu’apporte la Coupe de France à vos joueuses ? Est-elle une étape importante dans la formation de vos joueuses ?

La formule de la Coupe de France est intéressante. J’aime cette formule, c’est un challenge tous les mois. A chaque tour on peut passer à la trappe. C’est une remise en question permanente. L’an dernier en réalisant 5 matchs lors de la phase Finale (2 perdus et 3 gagnés) nous avons gagné 3 mois de travail à l’entrainement. Alors oui, ce type de compétition constitue une partie importante de la formation des joueuses, en plus des émotions qu’elle génère.

L’an prochain, la Coupe de France risque de changer de formule. Quel est votre sentiment par rapport à la nouvelle formule ?µ

La formule actuelle est très intéressante, pourquoi changer ? Quels sont les objectifs de la Fédération ? Quel est le but à atteindre ? Quels sont les avantages et les inconvénients ?
Aujourd’hui, la formule actuelle fonctionne bien. La formule proposée ne semble pas à la portée de tous les Clubs. Puis rajouter des matchs à des filles qui jouent déjà pour la plupart en PNF ou N3, est ce judicieux ?
Que souhaitez-vous rajouter ?
Aujourd’hui le Club du Haillan est entré dans une phase de renforcement de sa politique de formation de la joueuse. On a repris toutes les bases du développement du joueur, du plus jeune âge (6 ans) jusqu’au niveau Sénior. On a un groupe de 8 entraineurs. On se réunit tous les mois. On discute des enjeux et, à côté de ça, on essaie d’élargir notre rayonnement. On essaie d’innover, d’être créatif. On cherche à gagner en autonomie financière et en moyens.
C’est un pari que l’on fait. Nous avons mis en place un plan de développement à 5 ans, avec l’ambition de stabiliser notre équipe première en Nationale 2.
Je rêverais, moi qui ai connu d’autres système, que les Clubs de la Métropole travaillent main dans la main pour aller, peut être, soutenir les intérêts d’un Club professionnel féminin, ici à Bordeaux.

Alain TREVISIOL – Président du Club

Le Haillan et la Coupe de France, c’est une histoire d’amour qui perdure. Quelle importance le Club attribue-t-il à cette Coupe ?

C’est l’objectif premier du Club, positionner nos équipes le plus loin possible dans ces phases finales. La Coupe de France c’est le thermomètre de notre formation et de nos performances.

En tant que Président de Club, quel est votre meilleur souvenir en Coupe de France ?

Le meilleur souvenir, il date de 2002 ou 2003, on avait 3 collectifs en finale. A l’époque je n’étais pas Président. J’étais coach-adjoint sur les Cadettes. Nous avions fait un déplacement en commun, toutes les filles, les dirigeants, les parents étaient là.

Participer régulièrement aux phases finales de Coupe de France, c’est un gage de qualité de votre formation. Quelle est l’étape suivante que vous souhaitez atteindre?

L’objectif est d aller en finale tous les ans. Puis, conserver les jeunes joueuses au sein du Club avec le positionnement de notre équipe première à un niveau plus haut qu’aujourd’hui, c’est à-dire en National 3. Et, de temps en temps, essayer de réaliser des performances en Nationale 2. Mais, aujourd’hui, l’objectif est de remonter en Nationale 3 avec toutes les difficultés de la formule inventée par la Fédération et surtout d’y rester. L’objectif est d’offrir un niveau de pratique à nos joueuses qui permettrait qu’elles s’éclatent et s’expriment au niveau auxquels elles peuvent prétendre.

L’an prochain, la Coupe de France risque de changer de formule. Quel est votre sentiment par rapport à la nouvelle formule ?

La nouvelle formule est bien sur le papier, mais on ne pourra pas l’assumer. Un collectif qui va loin en Coupe de France, comme les Cadettes, par exemple, coûte extrêmement cher au Club, notre dernier déplacement nous a couté plus de 2400 euros. Alors oui, le jeu en vaut la chandelle parce que c’est dans une perspective de phase finale, si c’est pour jouer un arrière niveau pour une équipe qui n’a pas le niveau, cela peut mettre le Club en grand danger.

Le Haillan est un club exclusivement féminin, pourquoi ce choix ?

C’est Jean Pierre COURBIN qui a fondé le Club en 1985, basé sur le vivier du collège Emile Zola. Je n’ai jamais su pourquoi son truc c’était le Volley-Ball féminin.
On a essayé par la suite de développer un peu le Volley-Ball masculin, en commençant par les jeunes, mais on s’est heurté à plusieurs difficultés : Les infrastructures (il faut avoir des créneaux), les ressources humaines (il faut avoir des entraineurs) et attirer des garçons dans
un Club qui a une image de Club Féminin.
Donc au Haillan, les garçons jouent au Tennis, au Football, au Handball mais pas au Volley-Ball.

Si vous deviez décrire en quelques mots votre Club ?

C’est un Club atypique. On essaie de créer de la convivialité et de l’accueil. On se concentre sur la qualité d’accueil des jeunes et des parents. Créer une famille dans ce Club. Le travers de ça, c’est qu’une famille est souvent un peu fermée. On a une image un peu fermée depuis quelques années. Et au-delà de l’image, il y a une certaine réalité. C’est-à-dire que Le Haillan, c’est une petite communauté qui s’entend bien, qui vit un petit peu en autarcie. On a un Comité directeur composé de 13 personnes actives et compétentes.
Avec la nouvelle équipe dirigeant et l’arrivée de Laurent on essaie de s’ouvrir à l’extérieur. On essaie, d’avoir une relation avec les parents de nos joueuses. Cela parait évident, mais cela ne l’est pas du tout. Malheureusement, il y a toujours des antagonismes avec des Clubs Aquitains, Girondins. Après cela tiens à de fortes personnalités qu’il y a dans chaque Club avec un historique et à force on ne sait plus pourquoi on ne s’entend pas. Cela me fait penser à la BD « Astérix en Corse ». « On est fâché mais on ne sait plus pourquoi »
.
Quel est selon vous l’avenir du Volley Ball en France ?

Je suis très inquiet pour le Volley-Ball en général. Parce qu’il a des Clubs qui disparaissent, on est de moins en moins attractifs. On ne propose rien de nouveau. Les dirigeants fédéraux sont les mêmes et rien ne change. On a des gens en local qui bossent, la Ligue fait son boulot de développement mais pas suffisamment, parce que cela manque un peu de sang neuf. Sur le CDVB 33, ils font des choses, mais il y a de moins en moins de monde. Donc cela retombe sur les Clubs. Le Volley-Ball n’invente rien, on tourne en rond. On est un sport mineur, on ne passe pas à la TV, il n’y a pas vraiment de développement. Les jeunes viennent mais ne restent pas. On a beaucoup de loisirs mais de moins en moins de compétition. On fait une 3ème place au Championnat du Monde Masculin, il ne se passe rien… contrairement au Handball ou Basket-Ball. Je ne sais pas expliquer pourquoi, mais on a un souci. On ne sait pas monter sur la vague et surfer dessus.
Ensuite, l’accès du développement à travers le Beach, je n’ai rien contre, mais cela n’est pas suffisant.
Pour mon Club, je ne suis pas spécialement inquiet. Ce qui me rassure c’est que l’on a une équipe technique compétente, un Comité directeur nombreux et compétent .On sait ce que l’on veut, on ne se prend pas pour n’importe quoi. On construit, on a vu que le vivier du collège s’est tari avec le départ de Jean Pierre COURBIN. Mais l’un dans l’autre on arrive quand même à attirer des joueuses par le bouche à oreille, par des interventions dans les écoles, par des manifestations.
On va rester optimiste pour le Club du Haillan.

Nom et Prénom des joueuses : Lucie Mançais, Charlotte Cabanes, Noémie Bibal, Chloé Jocqueviel, Ilona Boniface, Enola Sicilia, Alexie Milon, Lise Gourvennec, Anna Manzanero.

Quel est votre meilleur souvenir lors de la Coupe de France cette année ?

Forcément le 7ème tour à domicile contre Saint-Chamond, parce qu’on a su entrer dans le match directement face à une équipe au-dessus physiquement et plus puissante. On a atteint un super niveau de jeu. Le 6ème tour au Cannet aussi, c’est là que l’on a pris conscience que l’on avait notre place de nouveau au plus haut-niveau de cette compétition.

Quelle importance donnez-vous à la Coupe de France ?

La Coupe de France, ce sont des émotions, des sentiments différents du championnat. C’est plus excitant du fait qu’il y a toujours le risque de passer à la trappe à chaque tour.

Si vous deviez résumer votre équipe en quelques mots, lesquels ?

Solidaire, courageuse, audacieuse, motivée, unie et surtout un peu folle.

Si vous deviez décrire votre entraineur, que diriez-vous ?

Il a joué au plus haut niveau, il veut nous faire goûter cette expérience. C’est un entraineur très généreux, rassurant, impliqué et très grand !!!

Si vous deviez décrire votre Club que diriez-vous ?

C’est un Club en développement, il y a de l’ambiance, ça grouille de partout, c’est de la folie le mercredi il y a des Poussines, Benjamines, des Babys, partout. Et en plus elles jouent bien. C’est un Club qui a de l’avenir.

L’interview se termine par un cri de guerre et des grands sourires des joueuses.

Article Sud Ouest mai 2015article sud ouest mai 2015

 

communiqué de presse (saison 2013-2014)

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